Les autorités russes ont annoncé lundi, la mise en faillite de deux banques, confirmant leur volonté de faire le ménage dans un secteur qui compte des centaines d’établissements fragiles et aux pratiques parfois douteuses.
L’une des deux banques dont la faillite a été annoncée hier, Interkommerts, de taille moyenne, avait été mise sous tutelle le 29 janvier dernier après avoir vu sa situation financière considérablement s’affaiblir au cours des derniers mois.
Dans un communiqué, la banque centrale russe explique qu’Interkommerts a été placée en faillite en raison « de la qualité non satisfaisante de ses actifs ». La perte totale des fonds propres de la banque a été révélée par une évaluation correcte du risque de crédit.
Interkommerts aurait été en plus, impliquée dans des opérations douteuses. Au moment de sa mise sous tutelle, la presse russe avait rapporté que cette banque basée à Moscou, n’était plus en mesure d’assurer les retraits de fonds demandés par les clients. Interkommerts était classée par l’agence Interfax, 67ème banque russe par les actifs sur plus de 700 établissements bancaires.
La deuxième banque à s’être vue retirée sa licence est plus modeste. Classée 186ème sur la précédente liste, Alta-Bank a été déclarée en faillite en raison de « pertes de liquidités », ce qui l’empêchait de remplir ses obligations envers ses créanciers.
Cela fait plusieurs années maintenant que les coups de balais se succèdent dans le secteur bancaire russe, mais la tendance s’est accélérée depuis un an et demi avec la chute du rouble avec des dizaines de faillites recensées depuis. La dernière grosse banque mise en faillite par la banque centrale était Vnechprombank, coupable d’irrégularités massives découvertes dans ses comptes, fin janvier dernier. Classée 40ème du pays pour ses actifs, elle comptait parmi ses clients des proches de personnalités russes.