Un procureur de Sao Paulo a requis mercredi des poursuites pénales à l’encontre de l’ancien dirigeant brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva pour «occultation de biens et blanchiment d’argent», a indiqué une source du ministère public de la même ville brésilienne.
L’ex-chef d’Etat brésilien est d’ores et déjà soupçonné d’être impliqué dans le vaste scandale de corruption ayant éclaboussé le géant pétrolier Petrobras.
Cette affaire tourne autour d’un appartement triplex de Guaruja – une station balnéaire située dans l’Etat de Sao Paulo – qui a été enregistré au nom d’une entreprise de construction liée au scandale Petrobras et attribué à l’ancien président brésilien et à son épouse, Marisa Leticia. Ces deux derniers nient catégoriquement en être les propriétaires.
Quoi qu’il en soit, cette dénonciation du parquet de Sao Paulo a été envoyée à une instance locale à laquelle il reviendra de décider de donner suite ou non aux réquisitions du procureur contre Lula, qui a dirigé ce pays d’Amérique du Sud entre 2003 et 2010.
L’icône de la gauche brésilienne se trouve depuis peu, au centre de l’actualité des poursuites judiciaires dans son pays. Pas plus tard que vendredi dernier, Lula a subi un interrogatoire sur cet appartement après avoir été interpellé dans le cadre du scandale de corruption autour de Petrobras.
Les procureurs en charge de cette dernière affaire avaient déclaré vendredi dernier, avoir recueilli des indices d’après lesquels l’ex-dirigeant et son institut avaient bénéficié de divers avantages de sociétés de construction impliquées dans les détournements de fonds au sein de la compagnie pétrolière publique. S’agissant de l’appartement ayant fait l’objet de la dénonciation du parquet de Sao Paulo, les mêmes procureurs ont affirmé qu’«il y a des indices selon lesquels Lula a reçu en 2014, au moins un million de reais (264 000 dollars), apparemment sans justificatif, de l’entreprise OAS par le biais de travaux et meubles de luxe du triplex, à Guaraja ».