La Banque mondiale a publié mercredi un rapport selon lequel la croissance mondiale des importations de marchandises a ralenti à 1.7% en 2015, première conséquence d’un tassement de la progression chinoise et des difficultés rencontrées par les pays exportateurs de matières premières qui ont réduit les volumes d’échanges.
La préoccupation que suscite ce niveau de croissance des importations mondiales de marchandises se comprend mieux quand on le compare aux 3% de croissance en 2014. La principale raison de cette situation selon la Banque mondiale réside dans les difficultés des marchés émergents asiatiques. La Chine, en premier lieu, a connu un affaissement de la demande pour ses exportations, émanant en particulier des pays producteurs de matières premières. Les douanes chinoises ont annoncé mardi dernier que les exportations de la Chine avaient baissé en février de 25.4% par rapport au même mois de 2015, un repli beaucoup plus prononcé que ce à quoi s’attendaient la plupart des experts. Dans le même temps, la contraction de la production industrielle de la Chine a conduit à une réduction des importations. La Banque mondiale estime que les prix plus bas des matières premières ainsi que la transition de la Chine vers une nouvelle trajectoire de croissance sont les deux facteurs qui se sont renforcés mutuellement pour créer une faible demande pour les produits importés dans les économies émergentes.
La demande en progression désormais plus lente de la Chine, friande de composants et de matières premières en tout genre, a donc eu un fort impact sur les importations de marchandises dans le monde. La Banque mondiale apporte néanmoins une note d’espoir, avançant que, à mesure que la Chine s’achemine vers une économie de société de consommation, des opportunités ne devraient pas manquer d’émerger pour les producteurs de produits finis.