Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a décidé de saisir la plus haute Cour du pays afin d’empêcher la libération de l’assassin de Chris Hani, l’un des héros de la lutte anti-apartheid.
La veuve de ce dernier faisait d’ailleurs partie de la centaine de protestataires qui ont manifesté lundi, devant la Cour constitutionnelle à Johannesburg pour exiger à l’annulation de cette décision de justice.
C’était la semaine dernière que la justice sud-africaine a annoncé la prochaine libération du dénommé Janusz Walus, auteur de l’assassin de l’ancien secrétaire général du Parti communiste sud-africain, Chris Hani.
Walus a déjà passé 23 ans derrière les barreaux. Mais ce temps n’est toujours pas suffisant pour l’ANC, dont faisait partie Chris Hani. De plus, Limpho Hani, l’épouse du héro anti-apartheid, a estimé que Jalusz Walus et son complice n’ont jamais regretté leur acte ni expliqué leur geste. A l’époque, a-t-elle confié à la presse, «je leur ai même dit : si vous me dites la vérité, je demanderai au gouvernement de vous relâcher. Ils m’ont répondu d’aller en enfer », d’où son refus de leur accorder son pardon.
Jalusz Walus est un ex-membre du noyau dur du régime d’apartheid. Il avait d’abord été condamné à la peine capitale avant que celle-ci ne soit commuée en prison à perpétuité. En tout cas, même après deux décennies, la disparition de Chris Hani demeure un mystère. Et l’ANC souhaiterait bien élucider cet assassinat et, éventuellement, en identifier les commanditaires.