Lors d’une conférence de presse organisée en marge de la session annuelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), au Grand Palais du peuple, à Pékin, le gouverneur de la banque centrale chinoise a détaillé les mesures qu’il compte mettre en œuvre pour permettre à son institution de faire face à d’éventuels chocs économiques.
La banque centrale devrait ainsi continuer de suivre une politique monétaire flexible en réaction à d’éventuels changements importants dans l’environnement national et mondial, elle qui a déjà abaissé à six reprises ses taux d’intérêt depuis novembre 2014 en plus du ratio des réserves obligatoires des banques du pays qui a pour sa part été réduit à cinq reprises depuis février 2015. Mais les dirigeants de la Banque centrale ont insisté sur le fait que leurs efforts n’impliqueraient pas un recours à des mesures de soutien excessives pour doper la croissance.
Le vice-gouverneur de la banque centrale a d’ailleurs profité de la même conférence de presse samedi dernier pour dire qu’il s’attendait à voir la Chine atteindre son objectif de croissance cette année. Le gouvernement table pour l’année en cours à une croissance du Produit Intérieur Brut du pays compris entre 6.5 et 7%, des prévisions d’une croissance à leur plus faible niveau depuis 25 ans suite à la faiblesse de la demande intérieure et internationale.
Mais certains mettent en garde contre les effets sur le yuan d’une politique monétaire trop accommodante. Le yuan a connu une dépréciation depuis que le gouvernement a réorganisé le mécanisme du taux de change l’année dernière, et que les préoccupations sur l’afflux n’ont cessé d’augmenter. Mais depuis février, le yuan a manifesté des signes de stabilisation et le gouverneur de la banque centrale soutient que cette tendance devrait continuer.
La Chine persévère sur la voie de la flexibilité financière
