Le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Benkhalfa a annoncé lundi, le lancement d’un emprunt obligataire de l’Etat à partir du dimanche 17 avril prochain.
Les particuliers et les entreprises, pourront y souscrire pendant une durée de six mois, a-t-il ajouté, sans révéler le montant plafond escompté.
Selon le ministre des finances, il sera possible de souscrire à cet emprunt obligataire au niveau de près de 4.300 points habilités, dont des agences bancaires et postales, des filiales de la Banque d’Algérie et des trésoreries principales, centrales et de wilaya.
Benkhalfa a expliqué que cet « Emprunt national pour la croissance économique » (ENCE) a pour objectif de mobiliser «des ressources disponibles et endormies dans les tiroirs» pour financer des projets d’investissements et économiques publics.
La souscription à l’ENCE prendra deux formes, en l’occurrence à titre nominatif ou au porteur (anonyme).
L’argentier du gouvernement algérien a fait savoir que l’Etat pourra clore l’opération dès que les souscriptions auront atteint le montant plafond escompté.
Chacune des obligations vaut 50.000 dinars (444 dollars) et est assortie de deux taux d’intérêts arrêtés suivant le délai de remboursement, soient 5 % pour les obligations de 3 ans et 5,75 % pour celles de 5 ans.
En moins de deux ans, l’Algérie a enregistré un recul de plus de 70 % de ses revenus pétroliers. Ce pays tire des hydrocarbures plus de 95 % de ses revenus extérieurs et qui sont réinjectés à hauteur de 40 % au budget de l’Etat.
Le ministre des Finances a assuré que cet emprunt ne servirait aucunement à financer des dépenses publiques. Pourtant il n’y a pas si longtemps, les dirigeants algériens se targuaient de dire que leur pays est en mesure d’avancer des prêts au Fonds Monétaire International (FMI), mais les temps changent au gré des variations des cours de l’or noir.