Le général américain en charge du renseignement au sein de la coalition internationale anti-djihadiste, Peter Gersten, a affirmé mardi dernier à Bagdad, que, sur un an, beaucoup moins de combattants étrangers ont pu rejoindre les rangs du groupe Etat Islamique (EI) en Irak et en Syrie.
A l’heure actuelle, a-t-il précisé, l’organisation de l’EI enregistre en moyenne près de 200 recrues par mois, contre 1.500 à 2.000 djihadistes étrangers durant les deux dernières années.
Le général Gersten a en outre précisé, que les nouvelles recrues de l’EI se comptent à présent en centaines tous les mois. En parallèle, a-t-il relevé, le nombre de désertions dans les rangs d’EI, a augmenté.
Des chiffres confirmés par la diplomatie américaine qui précise qu’au cours de ce mois d’avril, le nombre de djihadistes de l’EI en Irak et en Syrie avait atteint son niveau le plus bas en l’espace de deux ans.
Par ailleurs, un ex-responsable de l’espionnage britannique affirmait dans un rapport qu’il publié en 2015, le groupe EI a recruté jusqu’à 31.000 djihadistes étrangers au cours des 18 derniers mois.
Le chercheur Romain Caillet, qui est expert de l’islamisme, trouve diverses explications à ce recul, dont, notamment, la vigilance de la Turquie et la perte de plusieurs bases importantes qui étaient détenues par EI à la frontière avec la Syrie, ce qui rend difficile les entrées dans les zones sous contrôle des djihadistes. A cela s’ajoute le blocage accru des djihadistes au départ de leurs pays d’origine et l’ouverture, par le groupe EI, de franchises dans de nombreux pays.