La diplomatie marocaine a remporté une nouvelle manche de la bataille diplomatique qui l’oppose au voisin algérien et au Polisario, suite à l’adoption ce vendredi, de la nouvelle résolution sur le Sahara par le Conseil de Sécurité (CS).
De l’avis des observateurs au palais des Nations Unies, les grandes lignes de la nouvelle résolution sont conformes attentes des autorités marocaines, au moment où ses adversaires demandaient à l’organe exécutif de l’ONU d’appliquer des sanctions contre le Maroc pour avoir expulsé les membres civils de la Minurso de leurs postes au Sahara Occidental.
Le Conseil, ajoutent-ils, a également apposé un Niet aux voix qui demandaient l’extension des attributions de la mission onusienne à l’observation des droits de l’homme. Au contraire, le CS a salué “le Maroc pour son engagement et ses efforts dans la promotion de la démocratie et des droits de l’homme, et salué plus particulièrement le rôle joué par les institutions régionales du Conseil national des droits de l’homme aussi bien à Dakhla qu’à Laayoune”.
Dans sa résolution, la Conseil de Sécurité revient sur la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, pour mettre en relief les efforts du Maroc, reconnus au demeurant par la communauté internationale et le Conseil de sécurité comme étant sérieux et crédibles, et confirmer l’obsolescence et l’enterrement des plans et propositions faits avant 2004.
La position du Maroc a été également confortée lors du vote de la résolution, puisque sur les quinze pays membres du Conseil, seuls le Venezuela et l’Uruguay ouvertement alignés sur les thèses séparatistes de l’Algérie et du Polisario, ont voté contre, tandis que la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
Dans cette nouvelle bataille diplomatique qui s’est jouée dans les coulisses du palais des Nations Unies à New-York, le rôle de la France en tant que membre permanent ainsi que celui de l’Espagne, de l’Egypte et du Sénégal ont déterminants au niveau de la révision du projet de résolution initialement élaboré par la mission diplomatique des Etats-Unis avant d’être revisitée.
Cela ne veut pas dire pour autant que les diplomates marocains doivent croiser les bras, la bataille autour du Sahara Marocain s’avère encore longue et pleine d’embûches notamment du côté du régime algérien qui en a fait un dossier prioritaire de sa politique extérieure.