Le comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver prévus en 2018 en Corée du Sud, a annoncé dans un communiqué, la démission mardi, de son président, Cho Yang-Ho qui a évoqué des problèmes urgents dans son entreprise en difficulté.
Hanjin Shipping, l’une des entreprises de Cho Yang-Ho faisant partie de Hanjin Group spécialisé dans le transport de conteneurs, a demandé en effet, la semaine dernière un plan de restructuration de sa dette auprès des créanciers, pour éviter la faillite suite à des pertes croissantes découlant d’un ralentissement de la demande de la Chine. Cho Yang-Ho est également président de Korean Air.
Bien évidemment, à moins de deux ans des olympiades, la démission de Cho Yang-Ho devrait avoir des répercussions sur l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2018 qui n’en est pas à son premier accroc. Cho Yang-Ho avait été nommé président du comité d’organisation en août 2014, en remplacement de Kim Jin-Sum, alors que l’événement connaissait des retards de construction et des problèmes de financement importants. Au point que le Comité international olympique (CIO) a même évoqué la possibilité de déplacer certaines épreuves vers d’autres pays voisins, comme le Japon.
Le comité d’organisation se veut néanmoins confiant quand à la poursuite des préparatifs, après avoir récemment indiqué qu’il avait atteint 70% de ses objectifs de financement. Il a annoncé la nomination de l’ancien ministre du Commerce Lee Hee-Beom, à sa tête, nomination qui doit prochainement être validée par un vote.
Cette nomination illustre la volonté du comité de se focaliser davantage sur l’aspect financier des Jeux. Les premiers tests, organisés en février dernier, ont été couronnés de succès. La station de ski du nord-est de la Corée du Sud Pyeongchang avait été désignée en 2011, par le CIO pour accueillir les jeux d’hiver de 2018, en préférence à Munich en Allemagne et à Annecy en France.