Le chef adjoint de l’état-major des forces armées iraniennes, le général Ali Abdollahi, cité sur les sites web de la télévision d’Etat, a déclaré lundi, que l’Iran avait testé fin avril dernier, un nouveau missile d’une portée de 2.000 kilomètres après une série de tirs effectués en mars.
Cette annonce risque de raviver les tensions avec les grandes puissances qui estiment que le programme de missiles iranien contrevient aux résolutions de l’ONU.
D’après le général Ali Abdollahi, le missile balistique testé fin avril peut être téléguidé, sortir de l’atmosphère terrestre et y rentrer ensuite pour frapper sa cible, le tout avec une erreur de frappe de huit mètres, ce qui est insignifiant pour une portée de 2.000 kilomètres. Ce nouveau test montre que la République islamique continue sur sa voie, elle qui a procédé début mars, à plusieurs tirs de missiles guidés de courte, moyenne et longue portée, de 300 à 2.000 kilomètres en différents endroits du territoire iranien, la plupart à partir de bases souterraines.
Et il y a une dizaine de jours, le Parlement sortant iranien, en place jusqu’à fin mai, a voté une nouvelle loi destinées à augmenter la capacité balistique du pays. Cette loi est appuyée par le président Hassan Rohani et les plus hauts responsables militaires iraniens qui ont également indiqué ces derniers mois qu’ils entendaient augmenter leur équipement.
Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, qui considèrent que certains types de missiles iraniens sont capables de transporter des armes nucléaires, ont invité le Conseil de sécurité de l’ONU à se saisir de cette nouvelle violation de l’Iran aux résolutions onusiennes. Pour ces grandes puissances, les tirs de missiles iraniens violent la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée au lendemain de l’accord sur le nucléaire iranien. L’Iran pour sa part maintient que l’objectif de son programme de missiles est purement défensif.