Le Maroc est aujourd’hui un «chantier à ciel ouvert», une «oasis de paix et de stabilité» et «n’est la chasse gardée de personne» et qui, «sans pétrole ni gaz», compte sur les «bras» de ses enfants, creuse son sillon et avance à pas sûrs pour rejoindre le concert des pays développés, a souligné samedi, le Roi Mohammed VI à l’occasion du 17ème anniversaire de son intronisation.
Dans un discours adressé à la nation ce samedi depuis la ville de Tétouan, le souverain a abordé sur un ton emprunt en même temps, de clarté et de fermeté, divers importants sujets en rapport avec la politique intérieure qu’extérieure du royaume.
S’agissant du climat politique qui prévaut dans le Royaume à l’approche des législatives prévues le 7 octobre 2016, Mohammed VI a mis en garde tous les acteurs politiques du pays contre l’instrumentalisation de l’institution monarchique à des fins électoralistes et à des intérêts partisans. Il a insisté pour que le débat politique soit plutôt centré sur le citoyen, qui est et doit être, a-t-il souligné, la véritable «source du pouvoir» et la finalité absolue de toute opération électorale.
Il a également abordé le fléau de la corruption qui, a-t-il dit, «n’est pas une fatalité» mais qui doit être combattue aussi bien en amont qu’en aval par l’Etat et la société en faisant preuve de probité.
Pour le Roi Mohammed VI la corruption «ne doit pas être un sujet de surenchères», et le traitement des dossiers y afférent, ne doit pas se faire non plus de manière sélective.
Au plan extérieur, le Roi du Maroc à saisi l’occasion pour rendre hommage aux pays africains qui ont soutenu la décision du Maroc de rejoindre la place qui lui sied au sein de l’Union Africaine (UA), notamment les Chefs d’Etat des 28 pays africains ayant signé la motion adressée à la présidence de l’UA et ceux comme l’Angola, ayant concouru à cette démarche.
Il a néanmoins averti que «la décision du Maroc de réintégrer sa famille institutionnelle africaine ne signifie en aucune manière le renoncement du Royaume à ses droits légitimes ou la reconnaissance d’une entité fictive dénuée des attributs les plus élémentaires de souveraineté», allusion faite à la prétendue république sahraouie autoproclamée par le Polisario.