L’Administration chinoise des Douanes a annoncé lundi, que l’excédent commercial du pays s’était élevé pour le mois de juillet, à 52.31 milliards de dollars, contre 48 milliards un mois auparavant.
Mais pour les analystes, si l’excédent semble croître depuis le mois de janvier, il cache en fait, une forte contraction des échanges du pays marqués par une chute de 12,5% des importations sur un an, pour le 21ème mois d’affilée.
Les échanges se sont contractés de 8,7%. Le tassement des importations auquel est dû cette contraction est la parfaite illustration de la faiblesse de la demande intérieure. Le repli des importations constaté est le plus fort enregistré depuis le mois de février alors que Pékin souhaite intensifier ses mesures de relance budgétaire pour soutenir l’activité économique dans le pays.
Les mauvaises nouvelles devraient continuer à pleuvoir sur l’empire du levant. Sous une forte pression internationale, principalement de l’Union européenne et des Etats-Unis qui les accusent de dumping, les dirigeants chinois ont décidé d’adopter des mesures pour réduire les surcapacités industrielles, notamment dans le secteur de l’acier. Or, ce produit constitue l’un des piliers des exportations du pays. La Chine produit environ 804 millions de tonnes, soit près de la moitié de la production mondiale. Les réformes de Pékin, estiment les analystes, devraient peser encore plus sur les performances économiques du pays dans les prochains trimestres.
Dans le même temps, les exportations de la Chine ont également reculé en juillet, pour le 4ème mois consécutif. Sur un an, ce recul est de 4,4%. Ce recul inquiète d’autant plus que le yuan se déprécie par rapport au dollar, ce qui devrait rendre les exportations chinoises plus attractives, malgré l’augmentation du coût de la main d’œuvre.
La seule bonne nouvelle est la progression de la consommation des ménages qui a été de 10% au premier semestre, insuffisant cependant pour redresser la barre, tant le modèle économique du pays est orienté depuis des décennies sur les exportations au dépend des services, des nouvelles technologies et de la consommation intérieure.