L’étau se resserre autour de Damas après l’attaque chimique contre Khan Cheikoun

oiacL’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), a annoncé ce mercredi, détenir des preuves «irréfutables » que du gaz sarin a été utilisé lors de l’attaque chimique des forces armées de Bachar Al-Assad le 4 avril dernier, contre la ville syrienne de Khan Cheikoun, ayant fait 87 morts dont 31 enfants.

Ces preuves consistent en des résultats de tests. Selon le directeur de l’OIAC, Ahmet Uzumcu qui s’exprimait lors d’une réunion du Conseil exécutif au siège de l’organisation hier mercredi à La Haye, des analyses de prélèvements réalisés sur dix victimes de l’attaque contre la ville syrienne de Khan Cheikoun, «témoignent d’une exposition au gaz sarin ou à une substance similaire». D’autres analyses de laboratoire sont en cours.

Si l’OIAC ne désigne pas l’auteur de l’attaque, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault a annoncé mercredi, pouvoir apporter dans les jours à venir, à l’issue d’une enquête menée actuellement par les services de renseignement français et le renseignement militaire, des éléments qui prouveront que le régime de Bachar al-Assad a sciemment utilisé des armes chimiques pendant l’attaque contre la petite ville de Khan Cheikoun.

Comme la France, de nombreux pays accusent Damas d’avoir utilisé des armes chimiques pendant cette attaque. Trois ans après s’être officiellement débarrassé de son arsenal chimique, le pouvoir syrien dément toute responsabilité. Fidèle alliée du régime syrien, la Russie critique l’OIAC pour son incapacité à enquêter sur le terrain en Syrie et insiste sur le fait qu’une enquête «transparente» nécessitait l’apport d’«experts indépendants, de groupes supplémentaires d’experts qui représenteront les pays de la région, la Russie, les Etats-Unis et l’Europe».

Andreï Touabovitch

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