La caravane des migrants honduriens se disloque à la frontière des Etats-Unis

A la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, il n’y a plus que 2.500 sur les 6.000 migrants honduriens qui avaient quitté leur pays mi-octobre en direction du pays de l’oncle Sam, d’après un décompte officiel. Ces clandestins se dont dispersés dans la localité mexicaine de Tijuana (nord-ouest).

Durant plus de deux semaines, environ 6.000 migrants, dont une majorité d’Honduriens, ont été logés dans un centre sportif par la ville de Tijuana, dans un quartier de la périphérie, situé à proximité de la frontière des Etats-Unis.

Mais les fortes précipitations qui se sont abattues sur cette localité ainsi que la baisse des températures ont eu pour conséquence l’aggravation des infections respiratoires chez les migrants.

Ainsi, les responsables locaux ont acheminé les migrants vers un nouveau lieu d’hébergement, un centre de spectacles reculé et à moitié couvert, traversé par des courants d’air très froids. D’après le responsable des Affaires sociales à la mairie de Tijuana, Mario Osuna, près de 2.000 migrants y ont été installés.

A l’opposé, environ 500 autres clandestins demeurent non loin du premier camp, présentement fermé, et dorment à la belle étoile, a indiqué la même source. Ce groupe de migrants craint que les autorités ne les séquestrent dans le nouveau camp ou les expulsent vers leur pays d’origine.

Quant au reste des migrants, soit près de 3.500 personnes, «nous ignorons où ils se trouvent, s’ils sont en train de rebrousser chemin ou s’ils cherchent de l’aide pour leur retour», a déclaré Osuna.

«Beaucoup ne sont pas venus à ce refuge. Ils ont préféré chercher leur chemin, à Tijuana, ou passer de l’autre côté», sur le sol américain, en s’attachant les services des passeurs, a indiqué, pour sa part, Darwin Martinez, un jeune hondurien de 28 ans qui vit dans le nouveau camp.

Environ 2.250 de ces migrants se sont enregistrés dans un programme spécifique qui octroie des visas humanitaires pour séjourner au Mexique et accéder à la sécurité sociale et à l’emploi en toute légalité. Toutefois, l’étude d’un dossier peut s’étendre sur des semaines.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus