Libye : L’affaire M. Kadhafi se poursuit encore

419526-capture-d-ecran-en-date-du-29-avril-2012-du-site-d-interpol-de-portraits-de-bachir-saleh-ancien-procLa chute du régime Kadhafi en octobre 2011 n’est pas la fin de l’affaire Kadhafi. Ses accusations restent plutôt actives et l’affaire se poursuit sérieusement. Devant des sommes colossales d’argent que Kadhafi aurait détournées, la Libye refuse de fermer les yeux et continue ses enquêtes. Il reste à savoir si les complices de Kadhafi ne sont pas sous la protection de certains Etats africain pro-Kadhafi.

Ce dimanche 2 juin, le journal Sunday Times a rapporté que la Libye a demandé au gouvernement sud-africain de l’aider à récupérer une somme de plus d’un milliard de dollars qui aurait été cachée par le colonel Mouammar Kadhafi en Afrique du Sud et dans les pays voisins. Depuis novembre 2012, des enquêteurs libyens approchent le gouvernement sud-africain sur cette affaire. La lettre parvenue au ministre sud-africain des Finances et au ministre sud-africain de la Justice, de la part du ministre libyen des finances, formule clairement la demande de la Libye. Il est demandé à l’Afrique du Sud de coopérer pour récupérer « tous les fonds et avoirs illégalement détenus, obtenus, pillés, déposés ou cachés en Afrique du Sud et dans les pays voisins par feu Mouammar Khadafi », sa famille et ses proches.

Ces fonds sont importants et les enquêteurs y mettent toute leur énergie, espérant mettre la main sur ce trésor supposé avoir été déposé dans quatre banques et deux sociétés de dépôt de valeurs sud-africaines. Deux personnes sont suspectées dans cette affaire : l’ancien général libyen, oncle du colonel Kadhafi, au nom de qui l’un des comptes serait libellé, et Bchir Saleh, ex-trésorier du régime de Kadhafi, à qui est attribuée la possession d’une partie de ce trésor. Ce dernier est recherché par la Libye et visé par Interpol sous le nom de Bashir Al-Shrkawi pour des fraudes financières et des actes criminels.

Il est cependant à craindre que la bataille soit perdue d’avance, car malgré les poursuites lancées contre Bashir Al-Shrkawi, celui-ci serait en totale liberté en Afrique du Sud, au Niger et au Swaziland. D’ailleurs, le gouvernement sud-africain ne s’était-il pas opposé à l’intervention de l’OTAN en Libye contre le régime Kadhafi ?

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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