Les réfugiés syriens indésirables dans les pays voisins

Deux ONG, la NRC (Norwegian Refugee Council) et l’IRC (International Rescue Committe) viennent de publier un rapport révélant la difficulté grandissante pour les réfugiés du conflit syrien de trouver un pays d’accueil.

surucLe fait est que les pays qui avaient jusque-là ouvert leurs portes aux réfugiés syriens ont commencé « à limiter l’entrée de nouveaux réfugiés », ce qui a sensiblement réduit le nombre total de réfugiés quittant la Syrie ces derniers mois malgré la poursuite de la guerre dans le pays.

Ce constat est particulièrement flagrant dans les pays voisins de la Syrie tels que le Liban, la Jordanie, la Turquie et l’Irak qui ont, à eux quatre, accueilli plus de trois millions de Syriens depuis le début du conflit en mars 2011. Depuis quelques semaines, le Liban, qui en a déjà accueilli plus d’un million, refuse l’entrée sur son territoire aux réfugiés syriens sauf à quelques rares exceptions humanitaires. La Jordanie et la Turquie ont également drastiquement limité leur accueil. En octobre dernier, par rapport à la moyenne mensuelle de 2013, le nombre de réfugiés qui ont pu fuir la guerre civile en Syrie a été en recul de 88%, soit de 150 000 à environ 18 500 personnes.

Ce scénario était prévisible pour de nombreux observateurs qui s’attendaient à une saturation des capacités d’accueil des pays voisins de la Syrie. Les deux ONG humanitaires à l’origine du rapport dénoncent l’insuffisance du soutien international, notamment de la part des Occidentaux. A titre d’exemple, la France et la Grande-Bretagne n’ont proposé d’accueillir chacune que quelques centaines de réfugiés. Au total, moins de 2% des réfugiés syriens ont pu trouver asile dans un pays extérieur à la région en conflit.

Andreï Touabovitch

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