Le quotidien britannique The Telegraph révèle qu’Oleg Erovinkin, un ancien général du FSB, le successeur du célèbre KGB soviétique, officiellement mort d’une crise cardiaque, aurait fourni des informations du rapport évoquant des documents russes compromettant pour le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump.
Cette hypothèse a été également développée dans un post de blog par Christo Grozev, un expert dans les questions de sécurité russes, dont le think-tank Risk Management Lab est basé en Bulgarie.
Oleg Erovinkin a été retrouvé mort dans sa Lexus, une berline de luxe le 26 décembre dernier. Agé de 61 ans, il aurait officiellement succombé à une crise cardiaque. Mais selon Christo Grozev et The Telegrah, l’ancien général russe pourrait être la source de Christopher Steele, l’ancien espion britannique du MI6 rédacteur du rapport compromettant sur Donald Trump.
Le rapport de 35 pages, sans preuves, sur le nouveau président américain publié le 10 janvier dernier par Buzzfeed, fait notamment état d’une vidéo à caractère sexuel mettant en scène le milliardaire et des prostitués. Dans ce rapport, l’auteur cite comme sources un « ancien officier haut placé du FSB » et « un associé de Setchine ».
Or, passé par l’administration Eltsine dans le service des secrets d’Etat, Erovinkin était l’un des hauts dirigeants du groupe pétrolier Rosneft, qu’il a rejoint en 2012 et un homme de confiance d’Igor Setchine. Ce dernier, considéré comme l’un des hommes les plus puissants du pays, est depuis 2008, le vice-Premier ministre de la Fédération de Russie, un poste qu’il cumule, depuis 2012, avec la présidence de Rosneft, et doit sa carrière à sa loyauté sans faille au président russe Vladimir Poutine.
Christo Grozev appuie sa théorie en rappelant que les médias russes n’ont cessé de changer les détails de la mort d’Erovinkin, dans les heures qui ont suivi l’annonce. Une enquête sur la mort du général semble avoir été ouverte, mais Christopher Steele a disparu de la circulation, vivant depuis la publication du document qu’il a rédigé à la demande d’ennemis politiques de Donald Trump.