L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a déclaré jeudi que son gouvernement appuyait «absolument» la solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien, sans écarter des «alternatives», contredisant ainsi le président américain Donald Trump qui a exclu cette solution en présence du premier ministre israélien, Netanyahu.
«Nous soutenons absolument une solution à deux Etats, mais nous songeons aussi à des alternatives», a affirmé Nikki Haley au terme d’une réunion du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a jugé, après un échange jeudi avec le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, que le positionnement de Washington sur le conflit israélo-palestinien demeurait « très confus et préoccupant ».
La Commission des Affaires étrangères du Sénat américain a par ailleurs tenu jeudi une audience de confirmation de désignation de l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman. Cette audience s’est déroulée au lendemain de la rencontre à la Maison Blanche entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Interrogé durant cette audience sur le conflit israélo-palestinien, David Friedman a indiqué qu’il serait « enchanté » d’une solution à deux Etats.
Quant au président américain, Donald Trump, il a affirmé mercredi dernier en recevant le chef du gouvernement israélien que « la solution à deux Etats » n’était plus la seule possible pour résoudre ce conflit, marquant une rupture dans la politique américaine au Proche-Orient. Le milliardaire a assuré être ouvert à des alternatives, comme une solution à «un Etat», si cela garantit la paix.