Lee Jae-yong, le patron du conglomérat sud-coréen Samsung, a été écroué ce vendredi à l’issue d’une audience à huis-clos, au Centre de détention de Séoul pour son implication dans l’affaire de trafic d’influence à l’origine de la suspension de la présidente, Park Geun-hye. Il y attendra la décision de justice le concernant.
Lee Jae-yong est soupçonné d’avoir promis 35 millions d’euros à une entreprise et des fondations créées par Choi Soon-sil, amie et confidente de Park Geun-hye, en échange de l’appui de la caisse publique des retraites à un projet de fusion de deux filiales de Samsung en 2015.
Le même tribunal de Séoul avait pourtant rejeté une première demande de mandat d’arrêt déposée par le procureur spécial chargé du dossier, mais les chefs d’accusation ont été élargis mardi, notamment à cause de nouvelles preuves, par les procureurs.
Ces derniers ont dix jours pour inculper Lee Jae-yong, bien qu’une demande d’extension soit possible. S’il est mis en examen, un tribunal devra rendre une décision dans les trois mois. Les juges du tribunal de Séoul qui ont entendu Lee Jae-yong ont en revanche refusé d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de Park Sang-jin, président de Samsung Electronics, la principale filiale du groupe.
L’arrestation de Lee Jae-yong est un nouveau coup porté à l’image de marque du groupe et a immédiatement eu des répercussions sur l’action Samsung Electronics qui a perdu à midi heure locale1.4% tandis que le titre Samsung C&T, qui est de facto la société holding du conglomérat Samsung Group, reculait de 2.8%.