Les enquêteurs sud-coréens ont annoncé ce mardi la mise en examen de Lee Jae-yong, héritier et vice-président de l’empire Samsung dans le cadre du vaste scandale qui touche le plus gros conglomérat du pays.
D’après le porte-parole de l’équipe qui planche sur cette affaire, Lee Jae-yong a été officiellement inculpé pour corruption, détournement de fonds, dissimulation d’actifs à l’étranger et parjure. Il est accusé d’avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à Choi Soon-sil, la confidente de l’ombre de l’ancienne présidente Park Geun-hye en échange de faveurs politiques. Egalement inculpés pour corruption dans cette affaire, trois cadres dirigeants de Samsung ont aussitôt démissionné ce mardi. Lee Jae-yong ne fait pas partie du nombre. Lee Jae-yong, les trois cadres qui ont démissionné ce matin et un autre cadre dirigeant devraient être quasi-certainement renvoyés devant un tribunal.
Baptisé « Choigate », le scandale qui secoue la Corée du Sud depuis plusieurs mois maintenant a déjà valu à la présidente Park Geun-hye d’être destituée. Le placement en détention de provisoire de Lee Jae-yong, âgé de 48 ans, le 17 février dernier avait secoué la puissante multinationale qui pèse pour 20% dans l’économie du pays. C’est la première fois qu’un dirigeant du groupe Samsung se retrouve derrière les barreaux. Son inculpation est une difficulté supplémentaire pour Samsung qui, se remettant à peine de son smartphone aux batteries explosives, a annoncé le « démantèlement » de son bureau de stratégies futures qui supervise toutes les décisions importantes du conglomérat.