Fort de l’appui de l’ensemble du Conseil de sécurité, l’ancien secrétaire général de l’ONU et actuel émissaire à la fois des Nations-Unie et de la Ligue arabe pour la Syrie, le ghanéen Kofi Annan, s’est rendu le weekend dernier à Moscou où il a rencontré hier dimanche 25 mars 2012 le président et le ministre des Affaires étrangères russes pour une accentuation de leur pression sur le régime de Damas.
La mission de Kofi Annan, soutenue par une déclaration présidentielle approuvée mercredi dernier et à l’unanimité de ses membres par le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la Russie et la Chine, semble être le dernier recours diplomatique pour trouver une issue à la crise syrienne dont le nombre de victimes augmente jour après jour. La déclaration approuvée par le Conseil de sécurité appelle les autorités syriennes à s’engager à coopérer avec Kofi Annan dans le cadre d’un processus politique ouvert dirigé par les Syriens et dans l’intérêt du peuple syrien. C’est ainsi qu’elle demande au régime de Bachar al-Assad de cesser les combats, d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones touchées et de respecter la liberté d’association et le droit de manifester pacifiquement.
L’importance de la mission de Kofi Annan est reconnue par les autorités russes qui, au terme de leurs entretiens à huis clos avec le ghanéen, ont déclaré à travers un communiqué leur souhait d’un arrêt des violences de toutes parts et d’une ouverture d’un large dialogue politique en Syrie tout en réitérant leur opposition à toute ingérence étrangère, notamment des soutiens militaires à un camp comme à l’autre.