Les sénateurs américains ont voté à 92 voix favorables contre quatre défavorables, une motion qui ouvre les débats sur l’arrêt des subventions américaines aux grandes compagnies pétrolières versées sous forme d’avantages fiscaux.
Lancée il y a de cela quelques jours par le président américain Barack Obama qui, pour défendre sa stratégie énergétique, rejetait en partie la responsabilité de la hausse des prix de l’essence aux compagnies pétrolières, l’idée de la suppression des subventions américaines à ces compagnies est désormais l’objet d’un projet de loi élaboré par un groupe de sénateurs, dont le démocrate Robert Menendez qui l’a présenté au Sénat.
Cinq grandes compagnies pétrolières sont ciblées par cet arrêt des subventions. Il s’agit d’Exxon Mobil, de Shell, de BP, de Chevron et de Conoco Philips . Les démocrates les accusent d’avoir engrangé près de 1 000 milliards de dollars de profits et des dizaines de milliards de dollars de subventions. Le projet de loi bénéficie déjà du soutien de la Maison Blanche qui prévoit une réorientation de ces subventions vers le développement des énergies propres, le soutien à l’emploi et la réduction du déficit.
Si le texte est adopté, il permettrait une économie de 20 milliards de dollars sur 10 ans. En pleine année électorale, le gouffre du déficit et la hausse des prix carburants sont parmi les principales préoccupations du peuple américain. Les démocrates auront toutefois à affronter l’opposition de la minorité républicaine du Sénat mené par le sénateur Mitch McConnell.