L’ancienne présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye est interrogée depuis ce mardi matin, par le parquet sud-coréen. Elle est accusée de corruption, de trafic d’influence et de fuite de secrets d’Etat dans le cadre d’un vaste scandale de corruption qui a provoqué sa destitution.
Cette audition suscite un vif intérêt auprès de la société civile, des médias et des TV du pays qui ont retransmis en direct le trajet de Park Geun-hye depuis son domicile jusqu’au tribunal sous lourde escorte policière. Devant le bureau du procureur l’attendaient 2.000 policiers, une foule de journalistes, et des dizaines de partisans, qui agitaient des drapeaux et demandaient l’annulation de l’acte de sa destitution.
Certains dans le pays parlent déjà du «procès du siècle». Park Geun-hye doit répondre au total de 13 chefs d’accusation. Le Parquet cherche notamment à déterminer si l’ex-présidente a forcé de grandes entreprises à contribuer, via des donations massives, à deux fondations douteuses établies par son amie et confidente, Choi Soon-sil, surnommée «Raspoutine». Le vice-président et héritier du groupe Samsung a déjà été placé en détention provisoire dans ce volet du scandale.
Avant d’entrer dans le bureau du procureur, Park Geun-hye a présenté de brèves excuses et promis de coopérer «avec sincérité» à l’enquête. Son interrogatoire devrait durer plusieurs heures, jusque tard dans la soirée. L’ancienne présidente, qui nie en bloc l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, encourt plus de dix ans de prison si elle est reconnue coupable
Première femme à être élue présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye est également devenue la première présidente de ce pays à être destituée. Park Geun-hye refusait jusqu’à présent de répondre à la justice, mais elle n’a désormais plus le choix avec la levée de son immunité présidentielle.