Le bilan de l’attentat mené samedi dernier contre des autocars chargés d’évacuer les habitants civils de quatre localités assiégées en Syrie s’est considérablement alourdi pour atteindre ce dimanche, 126 tués, dont 68 enfants, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Cette attaque est l’une des plus meurtrières menées en six ans de guerre dans le pays. La grande majorité des morts sont des habitants de Foua et Kafraya.
Vendredi, en vertu d’un accord conclu entre le Qatar qui soutient la rébellion, et l’Iran, allié du régime de Bachar Al Assad, une opération d’évacuation concernant des milliers d’habitants de quatre localités assiégées a été lancée.
Alors que l’opération avait été bloquée pendant plusieurs heures samedi sur la route de Rachidine, dans la province voisine d’Alep, en raison de désaccords entre les parties adverses, un kamikaze a fait exploser sa camionnette piégée à côté des 75 bus qui transportaient 5.000 habitants évacués de Foua et Kafraya, des localités pro-régime assiégées par les insurgés dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. Le régime syrien a accusé les «groupes terroristes», un terme utilisé par le pouvoir pour désigner rebelles et djihadistes, tandis que l’influent groupe rebelle Ahrar al-Cham, a nié toute implication des rebelles dans cet attentat.
Le processus d’évacuation se poursuivait hier dimanche. Au total, plus de 7.000 personnes ont été évacuées vendredi et samedi de quatre localités. Les 2.200 habitants évacués de Madaya et Zabadani ont rejoint la province d’Idleb, contrôlée en grande majorité par les rebelles.