Le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), Luis Almagro a qualifié ce mardi, de «frauduleuse» la proposition du président vénézuélien Nicolas Maduro de convoquer une assemblée constituante, affirmant que le peuple est le seul à disposer des pouvoirs constituants.
Sous le mot d’ordre «contre la fraude constituante», les militants de l’opposition qui réclament la démission du président Maduro, sont appelés à se rassembler lors d’une «méga-manifestation» programmée pour ce mercredi.
Lundi, le président vénézuélien avait appelé à former une assemblée constituante «populaire» dont les 500 membres seront élus ou désignés par différents secteurs de la société (syndicats, minorités sexuelles, retraités, etc).
La mission de cette assemblée consiste à rédiger une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 1999. Mais selon l’OEA, l’organisation régionale basée à Washington, la proposition du président vénézuélien viole «le principe d’égalité politique».
L’opposition vénézuélienne pour sa part dénonce une manœuvre de Maduro qui cherche ainsi à éviter des élections et à s’accrocher au pouvoir. Les opposants sont appelés à se rassembler sur une autoroute de l’est de Caracas pour ensuite défiler dans le centre-ville.
Depuis désormais plus d’un mois, les manifestants sont des milliers à descendre presque chaque jour dans les rues de Caracas et d’autres villes du pays, pour exiger des élections anticipées afin d’éjecter le président Maduro avant la fin de son mandat, en décembre 2018. La vague de manifestations et de violences qui les accompagnent, ont déjà fait une trentaine de morts parmi les civils.
Lassés de la crise économique qui ronge le pays depuis la chute des cours du brut, sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ immédiat de Nicolas Maduro, élu en 2013 après le décès de son mentor politique Hugo Chavez.