Dans le cadre de l’enquête sur la Russie, la commission du Renseignement du Sénat américain a auditionné le ministre de la Justice, Jeff Sessions.
Ce proche du président américain, Donald Trump, a qualifié de «mensonge éhonté et détestable» la pensée qu’il aurait pu être complice des autorités russes.
La même commission sénatoriale avait écouté la semaine dernière l’ancien directeur du FBI, James Comey. Le témoignage de ce dernier, qui a été démis de ses fonctions par Trump en mai, ne semble pas similaire à celui de Sessions, soupçonné d’être à l’origine de sa révocation. Comey avait fortement contrarié la présidence américaine en ouvrant des investigations sur l’ingérence de Moscou lors de la dernière élection présidentielle américaine.
« Toute suggestion selon laquelle j’aurais été de connivence ou j’aurais eu connaissance d’une entente avec le gouvernement russe, dirigée contre mon pays, … serait un mensonge éhonté et détestable », a affirmé, en introduction, l’Attorney général.
Il a répété devant la commission sénatoriale, avoir rencontré, l’an passé à deux reprises, l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, tout en évoquant la possibilité d’une troisième rencontre dont il ne ses souvient pas bien.
M.Sessions s’est également expliqué sur la fameuse réunion du 14 février au terme de laquelle le chef d’Etat américain aurait demandé à Comey d’abandonner une enquête sur l’ex-conseiller Michael Flynn, après avoir prié ses conseillers, dont l’ancien sénateur de l’Alabama, de sortir du Bureau ovale.
Il a reconnu que James Comey lui avait fait part de sa préoccupation avant de lui répondre qu’il est « d’accord sur le fait que le FBI et le ministère de la Justice devaient être prudents dans les règles de communication avec la Maison Blanche ».