Otto Warmbier, un jeune étudiant américain de 22 ans, est arrivé hier mercredi dans un état comateux, aux Etats-Unis en provenance de la Corée du Nord, où il était détenu.
Il avait été condamné en mars 2016, à 15 ans de travaux forcés pour le vol d’une affiche orné d’un slogan politique dans un hôtel de Pyongyang où il était hébergé, un acte pour lequel il avait été arrêté et condamné le mois de janvier précédent.
La libération d’Otto Warmbier est intervenue après d’intenses efforts diplomatiques en coulisse. Le sous-secrétaire d’Etat américain Thomas Shannon avait déclaré mercredi aux journalistes à Séoul que le représentant spécial du département d’Etat pour la Corée du Nord Joseph Yun s’était rendu à Pyongyang pour prendre en charge l’étudiant. Il avait appris au début de ce mois, des représentants nord-coréens au Nations unies que son état de santé s’était dégradé.
L’agence officielle nord-coréenne KCNA a affirmé ce jeudi qu’Otto Warmbier avait été libéré pour des raisons «humanitaires». Selon le Washington Post, Otto Warmbier a contracté en mars 2016 une forme de botulisme juste après son procès. C’est le somnifère qu’il s’est vu administré à cette occasion, qui l’aurait immédiatement plongé dans le coma. Les parents du jeune affirment n’avoir pris connaissance de l’état dans lequel se trouvait leur fils qu’il y a tout juste une semaine.
Originaire de Cincinnati, Otto Warmbier s’était rendu en Corée du Nord dans le cadre d’un voyage organisé pour le Nouvel An. Après sa condamnation, la diplomatie américaine avait en vain, exhorté Pyongyang à le gracier à plusieurs reprises, jugeant la condamnation du jeune homme excessivement dure.