Les sénateurs américains ont approuvé ce jeudi, à la quasi-unanimité, une proposition de loi qui alourdirait les sanctions contre l’Iran et établirait de nouvelles sanctions contre la Russie.
Point notable, le projet de loi prévoit un mécanisme inédit qui empêcherait le président Donald Trump de suspendre ultérieurement les sanctions contre Moscou. Le texte doit désormais être examiné par la Chambre des représentants.
Le projet de loi a été adopté par 98 voix contre 2, celle du républicain Rand Paul et celle de l’indépendant Bernie Sanders. Cette loi instaure de nouvelles sanctions contre des Russes accusés de corruption ou de violations des droits de la personne, ou impliqués dans des cyberattaques.
Il crée également un nouveau train de sanctions contre l’Iran parce que de nombreux parlementaires américains, des deux partis, sont contre l’accord nucléaire international signé par Barack Obama et souhaitent le contourner en renforçant les sanctions contre Téhéran.
Mais surtout, le projet de loi qui a été voté hier au Sénat, s’il était définitivement adopté, ferait en sorte que le Congrès, pendant une période de 30 jours, pourra adopter une «résolution de désapprobation», afin de bloquer la suspension ou l’assouplissement de toute sanction par le président américain contre la Russie.
Donald Trump est soupçonné par des élus de son camp de vouloir engager une détente avec Moscou. C’est en réponse aux piratages informatiques visant le camp d’Hillary Clinton que l’ancien président Barack Obama avait décrété en décembre dernier les dernières sanctions imposées par les Etats-Unis à la Russie.
Le conseiller de Donald Trump Michael Flynn, qui a donné sa démission en février dernier, avait évoqué la suspension de ces sanctions dans plusieurs conversations avec l’ambassadeur russe aux Etats-Unis Sergueï Kisliak.