L’administration américaine a annoncé jeudi l’arrestation de plus de 400 personnes dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre la fraude dans le secteur de l’assurance santé liée l’usage des opiacés, ayant engendré un préjudice estimé à environ 1,3 milliard de dollars.
Cette opération majeure visait particulièrement des centres de désintoxication suspectés d’avoir escroqué l’assurance maladie et des personnes soupçonnées de revendre des opiacés en se les faisant rembourser. Ce qui a mené à l’interpellation de 56 médecins.
Par ailleurs, 295 professionnels de la santé font l’objet d’une procédure de suspension ou de radiation du système fédéral de la santé, a indiqué lors d’une conférence de presse, le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions.
Ce coup de filet intervient alors que les Etats-Unis sont confrontés à une importante crise relative à la dépendance de nombre de citoyens américains des opiacés.
Cette famille de stupéfiants comprend des analgésiques délivrés sur ordonnance et de l’héroïne, souvent mélangée avec des substances de synthèse.
Il est reproché à 120 des personnes poursuivies des infractions directement liées aux opiacés, qui ne constituent qu’un groupe d’antidouleurs. D’après Jeff Sessions, «un Américain meurt de surdose toutes les 11 minutes et plus de deux millions d’Américains sont piégés par leur dépendance aux antidouleurs délivrés sur ordonnance ».
Le ministre américain a évoqué, en exemple, un groupe de fraudeurs de l’Etat du Michigan, dont six médecins. Ces derniers prescrivaient à des malades des opiacés dont ils n’avaient pas besoin, une partie de ces médicaments étant revendue sur la voie publique. Ces individus ont escroqué l’assurance santé à hauteur de 164 millions de dollars.