Plus de 7 millions de Vénézuéliens ont participé hier dimanche au référendum organisé par l’opposition contre le président Maduro.
Ce scrutin qui n’avait qu’une dimension symbolique, était une manière pour l’opposition de protester contre la future Assemblée constituante voulue par le président.
Le niveau de la participation a été annoncé par les recteurs d’universités, garants de l’organisation. Le mouvement a également été suivi à l’étranger et de nombreux Vénézuéliens ont voté à Bogota, dans la Colombie voisine, ou encore en Espagne.
Les résultats définitifs de la consultation, qui n’a pas de caractère légalement contraignant, seront connus ce lundi. Selon les résultats à 95% du dépouillement des bulletins de vote, 98,3% des votants ont répondu par l’affirmative aux questions qui demandaient s’ils rejetaient la Constituante, s’ils exigeaient des Forces armées qu’elles respectent la constitution actuelle, et s’ils soutenaient un renouvellement des pouvoirs publics à travers des élections pour l’instauration d’un gouvernement d’«unité nationale».
L’ampleur de la mobilisation pour ce scrutin décidé par l’opposition témoigne des vives contestations qui secouent le pays depuis de longues semaines.
L’initiative du référendum de l’opposition a été prise il y a deux semaines dans le but de mettre en évidence une majorité de refus de la Constituante voulue par le président Maduro, dont l’élection est prévue pour le 30 juillet prochain.
Censée assurer la stabilité politique et économique du pays, cette Assemblée constituante est vue par l’opposition comme un moyen de contourner l’Assemblée nationale, où l’opposition est majoritaire depuis 2016.
L’Institut de sondages Datanalisis estime que près de 70% des Vénézuéliens sont opposés à la Constituante et 80% dénoncent la gestion par Nicolas Maduro d’un pays quasi-paralysé et traumatisé par des manifestations au cours desquelles près d’une centaine de personnes ont été tuées depuis le 1er avril dernier.