La Chine a vivement protesté contre la manœuvre d’un navire américain en mer de Chine méridionale, a annoncé vendredi matin dans un communiqué, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
Hier jeudi, le destroyer USS John S. McCain s’est approché à six milles marins du récif Mischief (Meiji en chinois), une île artificielle construite par Pékin, et qui fait partie de l’archipel disputé des Spratleys.
Un responsable américain avait confirmé cette manœuvre, qu’il a présentée comme un exercice de routine dans les eaux internationales, précisant qu’une frégate chinoise avait envoyé au navire américain, des mises en garde par radio au moins à dix reprises.
Le déroulement des faits diffère selon les camps. Les Etats-Unis évoquent des interactions «sûres et professionnelles» au cours des six heures qu’a duré la mission de l’USS John S. McCain tandis que la Chine assure que ses bâtiments ont «expulsé» le navire américain après un avertissement.
La mer de Chine de Chine méridionale est une zone maritime sensible, étant convoitée à la fois par les Philippines, le Brunei, la Malaisie et le Vietnam alors que Pékin revendique dans sa quasi-totalité la mer de Chine méridionale, notamment les îles Nansha (Spratleys en chinois) et les eaux qui les entourent.
Le président américain Donald Trump est bien déterminé à remettre en cause le plus souvent possible la domination chinoise dans la région. L’«opération de liberté de navigation» de l’USS John S. McCain hier jeudi est la troisième du genre, depuis l’entrée en fonctions de Donald Trump le 20 janvier dernier.