Dans un communiqué publié hier lundi, Pékin a annoncé la suspension de ses importations de charbon, fer, plomb, d’animaux aquatiques et de produits de la mer en provenance de la Corée du Nord, en application des nouvelles sanctions de l’ONU contre ce pays.
La décision de Pékin doit priver la Corée du Nord de près d’un milliard de dollars de recettes annuelles. Le ministère chinois du Commerce a précisé dans un communiqué, que cette suspension est applicable à partir de ce mardi.
La Chine montre ainsi son total soutien à la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui contient la septième volée de sanctions économiques internationales contre le régime de Pyongyang, adoptées le 5 août dernier et approuvées par la Chine, membre permanent du Conseil de Sécurité.
Ces sanctions ont été prises en riposte au tir par la Corée du Nord de missiles balistiques internationaux et ont pour objectif de contraindre la Corée du Nord à suspendre son programme de missiles balistiques intercontinentaux et son programme nucléaire.
Principal soutien du régime de Pyongyang, Pékin était sous une pression insistante de Washington pour resserrer l’étau sur le régime de Kim Jong-Un. La Chine a en effet un rôle crucial à jouer si elle veut que les sanctions décidées par les Nations unies contre Pyongyang soient efficace.
En 2016, plus de 92% des exportations nord-coréennes étaient à destination de la Chine. Mi-février, Pékin avait déjà interrompu ses importations de charbon nord-coréen, à la suite de précédentes sanctions onusiennes.
Le régime de Kim Jong-Un est en pleine escalade verbale avec le président américain Donald Trump, qui a promis tout récemment, à la Corée du Nord «le feu et la fureur».
En retrait dans cette escalade, la Chine continue à prôner un règlement «par le dialogue» du dossier nord-coréen, renvoyant dos à dos Washington et Pyongyang.