Longtemps observées avec suspicion, les crypto-monnaies ont fini par conquérir de nombreux adeptes, dont les autorités russes, qui ont fini par s’y intéresser dans le but de renforcer les contrôles autour de cette nouvelle activité.
Les crypto-monnaies sont utilisées pour certains paiements en ligne ou échangées sur les marchés virtuels contre des roubles, des dollars ou encore des euros.
Parmi ces crypto-monnaies, le bitcoin est l’une des plus connues et qui a plus que quadruplé sa valeur depuis le début de l’année pour atteindre plus de 4.000 dollars début août.
L’ether, une autre crypto-monnaie, a vu sa valeur presque multipliée par 50 pendant la même période, atteignant un pic à 374 dollars en juin.
La fabrication en réseaux de ces monnaies, surnommée « minage » est très accessible, moyennant quelques connaissances en informatique. Cette facilité d’accès explique le fort engouement des Russes pour les monnaies virtuelles.
Parmi eux, Dmitri Marinitchev, un entrepreneur de 42 ans qui est également médiateur auprès du gouvernement russe pour les questions liées à Internet, est considéré comme un pionnier du marché. Son entreprise, située dans la banlieue de Moscou, amasse des monnaies virtuelles pour ses clients.
Cet engouement est à l’origine d’une pénurie qui touche depuis plusieurs mois les étals des magasins russes d’informatique avec des ruptures de stock de cartes graphiques et de processeurs, qui permettent de doper la puissance des ordinateurs, servant ainsi au « minage » des monnaies virtuelles.
Pour ne pas perdre le contrôle sur cette activité, une loi, qui prévoit de légaliser la possession et la création de monnaies virtuelles sur le territoire, doit être examinée à l’automne par les députés. Aucune base légale n’existe jusqu’à présent pour les monnaies virtuelles.