L’armée libanaise a annoncé dimanche dernier avoir repris au groupe djihadiste Etat islamique deux tiers du territoire qu’il contrôlait à la frontière orientale du Liban avec la Syrie, suite à l’offensive qu’elle a lancée la veille samedi.
Selon une source proche de l’armée libanaise, le territoire repris à l’Etat islamique s’étend sur une surface de 80 kilomètres-carrés environ. Le groupe djihadiste était parvenu à s’implanter dans les régions de Jouroud Ras Baalbeck et Jouroud al-Qaa, près de la frontière syrienne.
D’après l’armée libanaise, près de 600 combattants de l’Etat islamique étaient présents dans la région frontalière et contrôlaient une zone estimée à 120 kilomètres carrés avant le début de l’opération. Le bilan de cette offensive serait de 20 combattants djihadistes tués et de dix soldats libanais blessés.
La reprise des 40 kilomètres carrés restants s’annonce particulièrement périlleuse puisque c’est dans cette zone que se sont rassemblés les combattants de Daech.
Simultanément aux opérations de l’armée libanaise, le Hezbollah a annoncé samedi, le début d’une offensive pour déloger l’Etat islamique du côté syrien de la frontière, où le mouvement chiite combat les rebelles aux côtés du régime de Bachar al-Assad. En revanche, l’armée libanaise a démenti toute coordination avec le Hezbollah ou l’armée syrienne.
En perte de vitesse sur ses principaux théâtres d’opérations que sont l’Irak et la Syrie, l’Etat islamique continue à frapper à l’étranger. L’organisation terroriste a revendiqué l’attaque survenue le 17 août dernier sur les Ramblas à Barcelone qui a fait 13 morts et plus de 120 blessés.
Le lendemain, un attentat à la voiture bélier à Cambrils en Espagne, faisait un mort et six blessés, dont un policier. En hommage aux victimes de ces attentats, les soldats libanais ont hissé le drapeau espagnol samedi aux côtés d’un drapeau libanais, au sommet d’une colline qu’ils avaient reprise au groupe Etat islamique.