Le nombre des migrants ayant débarqués sur les côtes italiennes a chuté de manière assez considérable ces dernières semaines, selon les chiffres du ministère italien de l’Intérieur qui attribue cette baisse à une stabilisation de la situation militaire en Libye.
Le ministère a comptabilisé en juillet dernier 13.500 arrivées contre 30.500 en juillet 2016, un fait qui ne s’était pas produit depuis des années.
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette baisse des arrivés en Italie. Il y a par exemple l’interdiction faite aux bateaux des Organisations Non Gouvernementales d’entrer dans les eaux territoriales libyennes, qui est maintenant réellement effective sur le terrain.
Mais l’une des principales raisons qui est retenue est l’action de la brigade 48, un groupe armé libyen allié aux forces gouvernementales et qui a mis en place un réseau de surveillance tout au long des plages libyennes. Il agit d’une sorte de comité de vigilance qui dénonce aux gardes côtes les bateaux des trafiquants qui prennent la mer.
Les embarcations sont ainsi fréquemment interceptées et les migrants sont ramenés en Libye vers un centre de détention qui a été ouvert dans la ville de Sabratha et qui est géré par les autorités locales.
L’action de ce groupe est facilitée par le cessez-le-feu entre le chef du Gouvernement d’Union Nationale (GNA) Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar commandant en chef de l’Armée nationale libyenne (ANL) qui contrôle l’est du pays, instauré grâce à l’accord obtenu à Paris par le président français Emmanuel Macron.
L’arrêt des hostilités a donné toute la latitude aux troupes des deux camps, comme prévu dans l’accord de Paris, de s’attaquer aux trafiquants qui organisent les filières de migrants, en particulier celles entre les mains des milices islamistes.