Le gourou indien, Ram Rahim Singh a été condamné à dix ans de prison pour viols de deux de ses fidèles, alors que ses partisans ont mis fin hier dimanche, à leur mouvement de protestation suite à la condamnation de leur chef. Ce verdict avait provoqué de nombreuses violences et fait des dizaines de morts en Inde.
Sous escorte de l’armée, les milliers de partisans de Ram Rahim Singh ont commencé hier dimanche à quitter un à un le vaste complexe de leur chef spirituel à Sirsa, dans l’Etat de l’Haryana, dans le nord du pays. Ils occupaient ce local depuis vendredi, après l’annonce de la condamnation de leur chef pour le viol de deux de ses fidèles.
Après l’annonce de la condamnation de Ram Rahim Singh, des dizaines de milliers de ses adeptes sont descendus dans les rues où ils ont semé la terreur, mettant le feu à des dizaines de véhicules. Selon la police, au moins 38 personnes sont mortes suite à ces violences. L’annonce de sa condamnation à la peine carcérale fait craindre de nouvelles violences.
Ram Rahim Singh est un personnage polémique en Inde et il n’en est pas à sa première exposition sous les feux des projecteurs. Agé de 50 ans et surnommé « Gourou tape-à-l’œil » en raison de son penchant pour les vêtements criards et les bijoux, l’homme affirme avoir plus de 50 millions d’adeptes à travers le monde.
En 2015 déjà, il avait été accusé d’avoir encouragé 400 de ses disciples à se faire castrer pour se rapprocher de Dieu. Il a même été poursuivi dans le cadre du meurtre d’un journaliste en 2002.
L’éclatement de la vague de violences après sa condamnation, soulève une nouvelle fois la question de l’influence de ces gourous en Inde, qui passent souvent pour des escrocs de haut vol, mais restent courtisés par les politiciens qui ont peur de toucher aux symboles religieux.