La chambre des mises en accusation de Bruxelles a ordonné vendredi dernier, la remise en liberté de l’homme d’affaires bruxellois Sameh Sobhy, qui fait l’objet d’une enquête en cours, sur cette grande affaire de trafic d’armes entre les deux pays.
L’enquête dirigée par le juge Olivier Leroux s’étend à une dizaines de pays, sur plusieurs continents, et est suivie de très près par le FBI américain.
Sameh Sobhy, un sexagénaire belge d’origine égyptienne, était l’objet d’une détention préventive depuis le mois de décembre dernier pour son rôle présumé dans ce trafic.
Soupçonné d’être un important intermédiaire commercial aux connexions internationales, Sameh Sobhy aurait reconnu avoir été l’intermédiaire dans la signature d’un contrat d’armement en question, mais estime être un simple fusible, alors que toutes les autres parties de ce contrat sont actuellement hors de portée de la justice belge.
Malgré sa relaxation, Sobhy est cependant interdit de quitter le territoire belge, son passeport lui a été confisqué et il est obligé de pointer deux fois par semaine dans un commissariat de police.
Cette affaire de trafic a en rapport avec un contrat signé en 2012 entre Caracal international LLC, société directement affiliée aux Emirats arabes unis, et le Comité suprême de sécurité, organe du ministère de l’Intérieur de Libye, via une société intermédiaire américaine.
Ce contrat portait sur la vente de 15.000 armes de poing et d’un million de cartouches destinées à la Libye qui faisait l’objet d’un embargo des Nations unies.
Ces armes, dont 5.000 pièces qui étaient destinées à la police libyenne, ont été déjà livrées à la Libye, mais sont tombées finalement entre les mains d’une police parallèle qui les a ensuite revendues. Le manque de transparence sur l’utilisation de ces armes est particulièrement inquiétant dans un pays en lutte interne qui est en plus en proie à un terrorisme islamiste en plein essor.