Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) a publié hier mercredi à Genève, un rapport accablant pour le régime vénézuélien de Nicolas Maduro.
Ce rapport révèle notamment que, sur les 124 morts liées aux manifestations des derniers mois, 46 étaient imputables aux forces de sécurité et 27 à des groupes armés progouvernementaux.
Ce rapport du HCDH, qui couvre la période du 1er avril au 31 juillet, sera présenté devant le Conseil des droits de l’homme durant la session de septembre.
Dans ce document, le HCDH estime que « l’usage systématique et généralisé de la force lors des manifestations et la détention arbitraire de manifestants ou d’opposants politiques indiquent qu’il ne s’agit pas d’actes illégaux et secrets d’officiels isolés ».
Le régime autoritaire de Caracas est ainsi accusé de «réprimer des voix critiques et d’instiller la peur parmi la population». Ces accusations interviennent alors que l’Assemblée constituante mise en place par le président Maduro a décidé dernièrement, de traduire en justice pour « trahison» les opposants qui ont, selon elle, encouragé les sanctions financières des Etats-Unis annoncées vendredi dernier contre le pays.
D’après certaines estimations, plus de 5.000 personnes ont été détenues depuis le 1er avril, et plus de 1.000 autres étaient encore incarcérées à la date du 31 juillet.
Le haut commissaire aux droits de l’homme s’est également dit préoccupé par les cas de «traitements dégradants assimilables dans certains cas à de la torture» et le musellement de la presse. En plus des décès et des arrestations, les violences dans le pays ont fait 1.958 blessés.
Des groupes apparentés à l’opposition antigouvernementale se sont également rendus coupables d’actions violentes, causant la mort d ‘au moins quatre personnes selon les Nations unies.