Suite à un sixième essai nucléaire de la Coré du Nord, le Conseil de sécurité des Nations unies devait tenir ce lundi vers 14h GMT, une réunion d’urgence consacré aux provocations du régime nord-coréen.
Tokyo et Séoul réclament de nouvelles sanctions contre Pyongyang tandis que Washington n’exclut pas de recourir à son propre arsenal nucléaire contre la Corée du Nord.
D’après le porte-parole de la présidence sud-coréenne, le président sud-coréen Moon Jae-in et le Premier ministre japonais Shinzo Abe « sont d’accord pour coopérer étroitement entre eux et avec les Etats-Unis et partagent le point de vue selon lequel les sanctions et les pressions les plus fortes doivent s’appliquer à la Corée du Nord», dans le but de contraindre Pyongyang au dialogue.
Mais ce sixième essai nucléaire, le plus puissant effectué à ce jour par la Corée du Nord, a également suscité des réactions sur le plan militaire. Le Premier ministre japonais a annoncé que Tokyo allait accroître ses capacités de défense antimissile et la Corée du Sud a procédé ce lundi à un exercice de tirs de missiles.
Le président américain Donald Trump a encore fait monter la tension de plusieurs crans en réaffirmant dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre japonais hier dimanche, sa détermination à défendre les Etats-Unis et leurs alliés «en utilisant toute la gamme des capacités diplomatiques, conventionnelles et nucléaires à sa disposition».
La crise pourrait s’aggraver encore. En effet, plusieurs voix s’élèvent en Corée du Sud pour que le pays se dote de l’arme atomique pour réagir plus indépendamment à la menace nucléaire nord-coréenne.
La Corée du Sud s’est engagée, aux termes d’un accord conclu en 1974 avec les Etats-Unis, à ne pas développer de programme nucléaire militaire. En retour, elle bénéficie de la protection des Etats-Unis qui ont déployé dans le pays 28.500 militaires, en plus de leur dissuasion nucléaire.