Les «Dreamers» aux Etats-Unis, sur le point de descendre de leur nuage

Le chef d’Etat américain Donald Trump a décidé d’arrêter le programme mis en place par la précédente administration américaine qui bloquait l’expulsion de jeunes sans-papiers. Il a donné un délai de six mois au Congrès pour agir.

Ce programme en faveur des Dreamers (rêveurs), autrement dit des immigrés arrivés illégalement sur le sol américain avec leurs parents pendant qu’ils étaient encore mineurs, concerne 800.000 jeunes et leur donne automatiquement un permis de travail.

Lors de sa campagne électorale, le président américain Donald Trump s’était engagé à y mettre fin. Il a toutefois décidé de repousser de six mois l’entrée en vigueur de sa décision pour permettre au Congrès d’agir et de lui proposer une alternative législative.

Le délai de cette décision, susceptible d’être confirmée aujourd’hui, correspond à une échéance arrêtée par divers Etats conservateurs, dont le Texas. Ces Etats ont menacé de traîner la présidence américaine en justice si cette dernière n’entame pas le démantèlement de cette initiative dès ce mardi 5 septembre.

Alors qu’il s’en était pris aux privilèges dont bénéficient les Dreamers lors de sa propagande, le dirigeant américain s’est montré plus hésitant ces derniers mois. Ainsi, le département américain de la Sécurité intérieure a annoncé en juin, la poursuite provisoire de cette initiative tout en insistant sur la volonté du milliardaire de traiter ce sujet avec compassion.

La même question ne fait pas l’objet d’un consensus au sein de la majorité républicaine au Congrès. Redoutant un impact sur les législatives de 2018, certains élus de droite sont opposés à toute mesure contre les Dreamers, contrairement à leurs homologues de l’aile ultra-droite.

Andreï Touabovitch

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