Le procureur général du Brésil a inculpé vendredi dernier, six parlementaires et hauts cadres du Parti du Mouvement Démocratique Brésilien (PMDB), dont est issu le chef d’Etat Michel Temer, dans le cadre du vaste scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
Cinq sénateurs, dont le président du PMDB Romero Juca, et un ex-chef d’Etat brésilien, José Sarney, font l’objet de poursuites judiciaires pour corruption. Ils sont soupçonnés d’avoir illégalement touché 864 millions de Réals brésiliens (près de 255 millions de dollars).
En outre, ces six membres du PMDB seraient à l’origine d’importantes pertes enregistrées par le trésor public, en l’occurrence 5,5 milliards de réals (environ 1,6 milliard de dollars) à Petrobras et 113 millions de réals (environ 33 millions de dollars) à sa succursale Transpetro.
En réaction, le PMDB a affirmé que le procureur général ne disposait pas de preuves à l’encontre de ses membres inculpés et s’est dit certain que la Cour suprême rejettera ces allégations.
Pour ce qui est du dirigeant brésilien, il demeure sous la menace d’une nouvelle mise en accusation. Pour rappel, Michel Temer a échappé en août dernier à des poursuites pour corruption, fort du soutien d’un tiers du Congrès qui s’est prononcé contre son inculpation.
Quoi qu’il en soit, le procureur général est en possession d’autres preuves accablantes à son encontre et pourrait les rendre publiques très prochainement.
A ce propos, le président brésilien a déposé un recours devant la Cour suprême pour empêcher le procureur général de l’accuser de nouveau.