Les Etats-Unis ont décidé jeudi de se retirer de l’Unesco, accusant cet organisme onusien en charge de la sauvegarde du patrimoine mondial d’être «anti-israélien».
Cette décision a entraîné la réaction immédiate de l’Unesco, qui a déclaré «regretter profondément» ce choix. Les Etats-Unis garderont un statut d’observateur, comme précisé par le département d’Etat, à la place de leur représentation au siège de l’Unesco à Paris. Le retrait des USA ne sera effectif qu’à dater du 31 décembre 2018, sur la base des textes de cette institution onusienne.
Le ministère américain des Affaires étrangères a expliqué que « cette décision n’a pas été prise à la légère, et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l’accumulation des arriérés à l’Unesco, la nécessité d’une réforme en profondeur de l’organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants ».
Le département d’Etat estime qu’un statut d’observateur permettrait aux Etats-Unis de continuer à apporter la «vision» et «l’expertise» américaines «sur certains dossiers importants gérés par l’organisation», à l’instar de «la protection du patrimoine mondial, la défense de la liberté de la presse» et la promotion des sciences et de l’éducation.
L’administration américaine n’avait pas caché début juillet, son intention de revoir ses rapports avec l’Unesco, suite à la décision de cet organisme spécialisé de déclarer la vieille ville d’Hébron, en Cisjordanie occupée, «zone protégée» du patrimoine mondial.