Lundi dernier, le gouvernement de la Chine a annoncé la mise en place d’une association des producteurs des terres rares. Une façon d’apaiser les autres puissances, qui déplore les restrictions de l’exportation de ces minéraux par l’Empire du Milieu.
Ordinateurs, appareils photo, écrans, pièces automobiles de rechange, piles …La liste des objets nécessitant les terres rares dans leurs conceptions est tellement longue. Ce groupe de 17 minéraux sont donc d’une importance capitale du fait de leurs atouts chimiques et électromagnétiques. Cela, la Chine l’a compris depuis bien longtemps. Ainsi, a-t-elle consenti à développer toute une ligne de production de ces minéraux. Aujourd’hui, Pékin détient ce marché à 95 %. Fort ce quasi monopole, le géant émergent édicte sans aucune contrainte des lois d’exportation assez restrictives : une situation qui a poussé les USA, l’Union Européenne et le Mexique a porté plainte très récemment au niveau de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
En réponse, la Chine a mis sur pied l’Association chinoise des producteurs de terres rares. Ce collectif de 155 membres entend « promouvoir un développement sain dans le secteur, de mettre de l’ordre dans l’industrie et de renforcer la protection environnementale », selon les explications du vice-ministre chinois de l’industrie, Su Bo. D’entrée de jeu, cette association est déjà honorée de compter parmi ses adhérents China MinMetals Corporation et Chalco, de grands noms du secteur. En fermant les installations de petits producteurs de terres rares, le gouvernement chinois souhaite favoriser l’émergence de regroupements de grande envergure. Cette association pourrait également influer sur les prix des terres rares, lesquels posent problème face aux autres nations. L’on accuse Pékin d’augmenter les prix de ces minéraux pour contraindre les sociétés étrangères désireuses d’exploiter les terres rares à s’installer en Chine.