Le président iranien Hassan Rohani a déclaré hier dimanche dans un discours devant le Parlement retransmis par la télévision publique, que son pays poursuivra son programme d’armement, notamment de missiles balistiques, autant que nécessaire, alors que le Congrès américain prépare de nouvelles sanctions contre le programme de missiles de Téhéran.
Pour le président iranien, la fabrication de missiles balistiques ne viole aucune règle internationale, y compris la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies qui a entériné l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances occidentales.
Cette résolution demande à l’Iran «de ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie de tels missiles balistiques» pendant huit ans.
La détermination de la République islamique sur son programme de missiles balistiques ne devrait pas aider au réchauffement de ses relations avec les Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump, qui multiplie les déclarations et mises en garde contre l’Iran, a menacé à la mi-octobre de sortir les Etats-Unis de l’accord nucléaire, et a demandé au Congrès de prévoir de nouvelles sanctions contre Téhéran.
C’est ainsi que la Chambre des représentants américaine a adopté en première lecture un projet de loi visant à imposer «des sanctions contre les entités du gouvernement iranien impliquées dans le développement du programme balistique» du pays.
Les Etats-Unis estiment que les tests de missiles auxquels la République islamique procède régulièrement enfreignent la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui interdit à Téhéran de développer des missiles capables de transporter des ogives nucléaires. Or, l’Iran affirme qu’il ne cherche pas à fabriquer d’armes atomiques ni de missiles susceptibles de transporter des ogives nucléaires.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le Directeur général, le japonais Yukiya Amano, est actuellement en visite à Téhéran, affirme que l’Iran respecte bien ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire.