Les députés britanniques ont adopté après un débat de plusieurs heures ce mercredi, par 309 voix contre 305, un amendement qui exige un texte distinct pour valider tout accord de sortie de l’Union européenne (UE).
Cette décision est venue fragiliser un peu plus, la Première ministre, Theresa May dans le processus de négociations qu’elle pilote avec l’Union européenne.
Cet amendement prévoit que tout accord final conclu avec Bruxelles soit ratifié par un vote contraignant du Parlement de Westminster. Par son adoption, les députés s’octroient un droit de veto sur l’accord final qui sera éventuellement conclu avec l’Union européenne.
Alors qu’un accord avait été trouvé vendredi dernier entre le Royaume-Uni et l’UE et à la veille d’un sommet européen de deux jours qui doit décider de passer à la deuxième phase des discussions sur le Brexit et les futures relations commerciales entre Londres et l’Union européenne, ce vote risque de changer la dynamique des négociations.
Theresa May craint que l’initiative des députés, appliquée à un moment tardif du processus, n’empêche le Royaume-Uni d’avoir la sortie de l’Union européenne ordonnée et en douceur à laquelle il aspire.
Pour Theresa May, la décision des députés britanniques est d’autant plus humiliante que le projet de cet amendement avait été porté par un élu de son propre camp, l’ancien procureur général et député de la majorité conservatrice Dominic Grieve.
Par ailleurs, l’amendement a pu être adopté grâce aux voix de 11 députés conservateurs rebelles. Le vote de ce mercredi confirme la fronde parlementaire à laquelle se retrouve confrontée Theresa May depuis son revers aux dernières législatives de juin dernier et la perte de la majorité absolue au sein du Parlement de Westminster.