Intenses combats dans la ville syrienne d’Idleb

Les djihadistes ont violemment contre-attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée syrienne qui avançait dans la province d’Idleb, contraignant les troupes gouvernementales à un retrait à l’extérieur de l’aéroport militaire d’Abou Zouhour.

Bien qu’attaqués sur trois axes différents, les djihadistes sont parvenus à intensifier leur riposte en prenant le contrôle d’une douzaine de villages. Mais de sources proches du régime et de l’opposition ont rapporté que l’armée syrienne avait réussi jeudi en fin de journée à contenir la contre-offensive djihadiste et à reprendre l’initiative sur le terrain, reprenant toutes les positions qu’elle avait perdues et poursuivant son offensive en direction d’Abou Zouhour.

Cette bataille risque de tourner définitivement à l’avantage de l’armée loyaliste. Des unités en provenance de la province d’Alep avançaient du nord et de l’est tandis que d’autres progressaient à partir du Sud.

Une fois la jonction de ces troupes aura été achevée, ce sont des centaines de djihadistes qui vont se retrouver encerclés dans une poche de 2.000 kilomètres-carrés, au sud-est d’Idleb. Mais les djihadistes, auxquels de nouveaux groupes rebelles se sont joints, entendent vendre chèrement leur peau.

L’armée syrienne, appuyée par les forces russes et iraniennes, a lancé le 25 décembre dernier, son offensive pour la reconquête de la province d’idleb, l’une des dernières régions syriennes qui échappe encore au contrôle du régime de Damas. Quelque 96 civils, dont 27 enfants, sont morts dans les frappes syriennes ou russes.

La recrudescence des combats sur le terrain n’est pas du goût du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a demandé ce jeudi, par téléphone à son homologue russe Vladimir Poutine, allié de Bachar al-Assad, d’intervenir pour mettre fin aux offensives de l’armée du régime de Damas, une condition qu’il estime indispensable à la réussite du processus de paix d’Astana.

Andreï Touabovitch