Séoul a annoncé ce mercredi, que les délégations de la Corée du Sud et du Nord participeront à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang qui se tiennent du 9 au 25 février, derrière un «drapeau de l’unification», sous réserve d’acceptation du Comité International Olympique (CIO).
Les deux pays devraient également avoir une équipe commune pour la compétition de hockey sur glace.
La Corée du Nord prévoit également d’envoyer à Pyeongchang une équipe de 230 «Pom-Pom girls», comme elle le fait régulièrement dans de grandes compétitions internationales auxquelles elle participe, pour une délégation totale de 550 personnes.
La délégation nord-coréenne comprendra également, outre les sportifs dont l’inscription sera validée par le CIO, des responsables politiques, une équipe de la presse et une équipe de démonstration de taekwondo. La Corée du Nord participera également aux Jeux paralympiques, au mois de mars prochain.
L’annonce de ce signe de rapprochement entre les deux Corées, qui a été obtenu lors de négociations le même jour à Panmunjom, dans la « zone commune de sécurité», a été faite par le ministre de l’Unification sud-coréenne.
Le CIO n’a pas encore approuvé cette initiative des deux Corées mais il a déjà annoncé qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser la participation nord-coréenne aux Jeux olympiques d’hiver. Le président du CIO, Thomas Bach n’a jamais eu de cesse de répéter sa détermination à rapprocher les peuples grâce au sport.
Les deux Corées sont toujours officiellement en guerre, la guerre entre 1950 et 1953 ayant été stoppée par un armistice et non par un accord de paix.
Les tentatives de rapprochement entre les deux Corées ont été nombreuses depuis, mais seuls deux sommets ont eu lieu entre les chefs d’Etat des deux pays, en 2000 et en 2007.
Cela faisait dix ans, depuis l’arrivée au pouvoir à Séoul du conservateur Lee Myung-bak, que la dynamique de rapprochement entre les deux voisins était interrompue.
Le climat était devenu très tendu ces derniers mois, dans la péninsule et dans toute la région, notamment suite aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord et les tirs de ses missiles balistiques.