La population thaïlandaise a de plus en plus de mal à supporter la junte militaire qui est au pouvoir depuis près de quatre ans à Bangkok.
Ainsi, environ 500 manifestants se sont rassemblés samedi dernier dans la capitale Bangkok pour condamner le régime militaire et appeler à l’organisation d’élections. Cette manifestation n’a pas été interdite par les forces de l’ordre, ce qui sort de l’ordinaire.
Les opposants se sont réunis à proximité du monument de la démocratie, lieu historique des manifestations hostiles aux régimes militaires. « Nous voulons des élections » ou « nous détestons la dictature », scandaient-ils. Pour information, ce rassemblement a été organisé par des étudiants, des activistes et des avocats qui ont déjà fait l’objet de mandats d’arrêts pour leur implication dans d’autres manifestations.
De leur côté, les forces de l’ordre n’ont juste veillé qu’à ce que les contestataires ne débordent pas sur la chaussée. Bien qu’il s’agisse d’une petite manifestation, sa portée est importante. Ce rassemblement a prouvé que les protestataires ne redoutent plus le pouvoir thaïlandais, malgré les arrestations.
D’ailleurs, ces opposants, qui militent pour la tenue d’élections avant fin 2018, ont annoncé qu’ils protesteraient chaque samedi jusqu’à l’organisation du scrutin.
Entretemps, la junte militaire au pouvoir en Thaïlande semble camper sur ses positions à mesure que la contestation monte. Par conséquent, le retour à la démocratie est sans cesse repoussé.