Le Congrès National Africain (ANC) le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a accord un délai de 48 heures au chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma pour démissionner suite à son implication dans diverses affaires de corruption.
Les 80 membres du Conseil national exécutif de cette formation politique se sont réunis lundi à Pretoria. Après 13 heures de débats, ils ont indiqué avoir décidé d’accorder un délai de 48 heures au président sud-africain pour qu’il quitte ses fonctions, selon la chaîne de télévision SABC.
En principe, Jacob Zuma peut refuser de se retirer. Dans ce cas, son parti pourrait déposer une motion de défiance à l’Assemblée nationale. Si celle-ci est adoptée, le dirigeant sera contraint de démissionner.
Le chef d’Etat est devenu gênant pour l’ANC en perspective des élections de 2019. Pour information, c’est l’actuel vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui conduira cette formation politique à ce scrutin. Dans cette optique, le parti au pouvoir a entamé fin janvier des discussions sur le départ anticipé de Jacob Zuma.
Ainsi, l’ANC a mis en place un comité de travail spécial, en charge de ce sujet. Peu après, la même formation politique s’est arrangée pour reporter le discours sur l’état de la Nation qu’était censé prononcer M. Zuma à la tribune du Parlement le 7 février dernier.
Ensuite, M. Ramaphosa a indiqué avoir commencé des discussions directes avec le président sud-africain. Mais celles-ci semblent se heurter au devenir de ce dernier, qui demanderait, entre autres, que l’Etat sud-africain assure ses frais de justice.
Pourtant, le nouveau président de l’ANC s’oppose à de telles pratiques. Pas plus tard que dimanche dernier, à l’occasion de la célébration du centenaire de Nelson Mandela, il a réitéré son engagement de lutter contre la corruption.