Le général Amir Ali Hajizadeh, chef du département aérospatial iranien du corps des Gardiens de la Révolution a annoncé hier mercredi, que la République islamique avait triplé sa production de missiles.
Cité par l’agence de presse iranienne Fars, l’officier iranien n’a pas précisé sur quelle période cette augmentation avait eu lieu, arguant que le département qui produit les missiles n’est plus obligé de “rendre compte longuement de ses actes auprès de différents organismes”.
Depuis son quartier général militaire, le général Amir Ali Hajizadeh a également critiqué les grandes puissances, notamment Israël, pour leur “hypocrisie” lorsqu’elles tentent de contenir les aspirations militaires de l’Iran et de limiter sa production de missiles
L’annonce de l’officier iranien intervient après la délicate visite lundi du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à Téhéran pour réaffirmer le soutien de l’Europe à l’accord sur le nucléaire iranien.
Une bonne disposition qui n’empêche pas les pays européens de partager les craintes américaines vis-à-vis du programme de missiles de Téhéran et du rôle de la République islamique dans différents conflits au Moyen-Orient, des préoccupations à laquelle les autorités iraniennes ont répondu que le programme de missiles balistiques de leur pays n’était pas négociable.
Le président américain Donald Trump menace d’abandonner l’accord sur le nucléaire passé en 2015 si de nouvelles restrictions dures n’étaient pas imposées à l’Iran avant le 12 mai, à défaut d’une modification de l’accord sur le nucléaire.
Cette modification consiste à mettre un terme à ses clauses de révision, en intégrant une interdiction des essais de missiles balistiques et en renforçant les accès des inspecteurs aux sites militaires iraniens.
Donald Trump est soutenu dans son ultimatum par Israël dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis le soutien d’autres pays de la région.